Rien ne s’oppose à la nuit
Je sens combien Samhain, cette célébration que je chéris tant, vient me toucher particulièrement cette année. Ce jour ouvre la porte vers la saison sombre. Ce jour ouvrira la porte de ma saison sombre aussi. Il marquera pour moi le passage vers le silence et l’obscurité, la nuit qui me permettra cette descente lente vers la rencontre de mon bébé. Lever le voile des mondes. Me retirer pour enfanter.
Plus que jamais dans ce passage je sens la présence de mes ancêtres. Elles forment une grande ronde autour de moi. Elle me rappellent que même si la mort les a emportées, elles ont survécu pour que je sois là.
Je sens la vie qui veut se manifester, reprendre ses droits, ramener sa loi. Je sens la mort aussi. Elle n’a jamais été aussi proche, palpable. Il y a quelque chose de mystique, de sombre, de magique dans ce passage.
Le 1er Novembre je vous propose de passer à travers ce portail avec moi avant que je prenne congé. De connecter à nos utérus. De bénir, de guérir, de remercier. Pour honorer nos mères, nos grands mères, les grands mères de nos grands mères, celles qui ne sont plus là dans la matière mais dont nous portons le sang, l’amour et les mémoires. Je vous propose d’honorer et de déposer de l’amour sur nos racines et nos histoires. De libérer aussi et d’accepter ce qui doit mourir.
Célébrer la mort pour reconnaître la vie.
Parce que rien ne s’oppose à la nuit.