Cette année.
A été la plus grande.
La plus difficile.
Et la plus belle.

Cette année, j’ai eu le courage d’entrer, dans ces profondeurs-là, dans ce qu’un jour, il y a longtemps, j’avais fait le choix d’oublier.
Cette année, j’ai vécu la plus grande guérison. La plus grande transformation. Inespérée. La plus belle traversée.
Dans l’ombre. En silence.

Je n’en parle pas au passé. Car que je n’ai fait qu’ouvrir la porte. Car plus j’avance et plus je réalise l’ampleur de ce qu’il me reste à traverser, à retrouver, à embrasser. Et j’ai le vertige face à ce que je découvre de l’autre côté.

J’ai l’impression de revenir d’un long voyage. Celui de l’illusion, de l’oubli et de la séparation. J’ai l’impression de ressentir la douleur de tout ce que j’avais anesthésié. D’habiter à nouveau mon corps, et toutes ces parties de moi que j’avais quittées. Et ça fait mal de réincarner un corps si longtemps oublié.

Cette année il y a autant de souffrance, de larmes, de cœur serré que de beauté, de miracles, d’ampleur et d’immensité. Il y a des souvenirs d’enfance, des prises de conscience, des vérités difficiles à regarder. Mais surtout il y a cette mémoire, si vive. De toutes ces vies passées. Celles au service à la Lumière.

Il y a ces gestes et ces prières. Que je connais par cœur, sans jamais ne les avoir faits. Qui traversent mon corps, ouvrent ma voix. Pas celle que je connais. La voix d’un autre temps, d’une autre dimension.

Il y a la peur de me laisser traverser. La pudeur d’en parler. La peur d’être en danger. Et puis il y a cette initiation que j’ai donnée… Womb Priestess.
L’élan irrépressible d’être ce que mon âme à travers ses incarnations a toujours été.

Et pour la première fois de ma vie, j’ai eu accès à cette Lumière. Par celle que j’invoquais, pas celle que j’attendais de l’extérieur, ni celle que j’espérais en regardant le ciel.
La lumière qui est en moi.
Qui brille dans mon ADN.
Qui me rappelle qui je suis et d’où je viens.

Alors j’ai compris, toutes ces années à parcourir. J’ai compris le choix de mon incarnation dans cette vie. Une vie de douleur, de guérison, de traumas, de difficultés.
Pour à travers ma propre souffrance, choisir l’Amour. Choisir d’œuvrer pour la Vérité. Choisir de remettre dans la Lumière. Toujours.
Non pas pour moi-même ou pour ma lignée. Mais comme une menstruation pour le monde.

Cette voie je ne l’ai pas choisie, elle s’est imposée à moi, dans ce qu’elle a de plus gracieux, de plus bouleversant et vertigineux.

Et dans mes pas, j’ai retrouvé des femmes, mes sœurs, au service à mes côtés, dans cette mission si grande, si engageante et si noble.

Cette année j’ai le sentiment que mon âme m’a retrouvée.

Et j’ai l’élan d’ouvrir un dernier cercle, avant un long moment, en cette pleine lune bénie du 22 juillet, pour nous honorer, nous rassembler, nous rappeler de cette communauté que nous avons toujours formée.

Un cercle pour prier. Pour activer la Lumière. Purifier nos Utérus. Un cercle pour retrouver la beauté dans la Vérité. Nous rappeler du Divin en nous. Et partout. Nous rappeler de cette Unité Sacré qui est notre prière, notre révérence, notre souffle. Nos origines. Nous offrir un moment de grâce.
Et nous laisser traverser. Par l’Amour.