Pour toutes les fois où je vous ai blessées.
Pour toutes les fois où je ne vous ai pas écoutées.
Pour toutes les fois où je ne vous ai pas aimées.
Où je me suis comparée.
Où j’ai voulu avoir raison.
Être meilleure.
Prendre votre place.

Pour les fois où je n’ai pas été moi-même.
Où je n’ai pas été vraie.
Où je n’ai pas été juste.
Où je vous ai jugée sans vous connaître.

Pour les fois où j’ai prétendu être une soeur.
Mais où j’ai été égoïste.
Où je n’ai pas su vous faire de place.
Où j’ai préféré refermer mon coeur.

Je suis désolée.
Parce que certains jours il me semble encore si difficile de vous aimer.
De vous aimer vraiment.
D’aimer votre lumière. Tout le temps.
De ne pas espérer en secret que la mienne brille plus fort.

Et pourtant quand je vous regarde, quand je vous écoute, quand je vois vos larmes couler, c’est moi que je reconnais
Et pourtant quand je vous aime, tout devient si beau, si grand, si léger.
Et je réalise qu’en fait, j’ai de la place pour tout le monde.

Alors pourquoi est-il encore si difficile parfois de s’accueillir vraiment?
De se réjouir vraiment.
De se regarder dans les yeux et de se dire « je te vois et je te connais ».
De réaliser que ce que vous vivez, je le vis aussi.
Qu’en fait, il n’y a rien qui nous sépare.
Que nous avons toujours été ensemble mais que nous nous sommes laissées être séparées.
Qu’à chaque instant nous sommes reliées mais que la plupart du temps nous avons oublié.

Alors aujourd’hui, je voudrais vous dire, à vous femmes du monde, créatures magiques de la vie.
Que je vois votre beauté.
Et que je la reconnais.
Que je me mets à vos pieds.
Et que je vous demande de me pardonner.
Pour toutes les fois où j’ai oublié et où je n’ai pas laissé parler mon coeur.
Pour guérir toutes les fois où je n’ai pas été une soeur.