Oui, l’amour est là.
Et l’a toujours été.
Peut-être même qu’il n’est jamais parti.
Qu’il ne nous a jamais quitté.
Même quand le coeur a hurlé et a essayé de toutes ses forces de ne plus ressentir et de se refermer.

L’amour est là.
Quelque part, derrière la colère, derrière la rancune, derrière la déception.
Il est là, partout autour de nous.
En chaque chose que nous vivons.
Dans chaque personne que nous rencontrons.
Dans chaque acte.
Dans chaque situation.

Même quand cela fait mal.
Même quand le coeur a peur.
Même quand le désespoir est là.
L’amour est là aussi.
Quelque part au fond de soi.
Là où le coeur n’a jamais été touché.
Comme les couches de la Terre auxquelles l’homme n’a jamais pu accéder.
Là où le coeur n’a jamais été laissé, blessé ou abandonné.

Et derrière le mur.
Derrière le contrôle.
Derrière la guerrière.
Coule une rivière.

Une eau sacrée qui n’a jamais cessé de vivre et de chanter l’amour.
Une source pure dont les larmes apaisent, pardonnent, réparent.
Et ramènent toujours au plus près de soi.

Il y a peu de différence entre la tristesse et l’amour.
Il y a peu d’écart entre pleurer et aimer.
Entre ressentir et guérir.
Entre laisser couler et (se) pardonner.

Aujourd’hui mon coeur hurle.
Mon coeur a mal.
Mon coeur est en colère.
Mon coeur est blessé.
Mon coeur a peur.
Mais mon coeur est là.

Et si je l’entends battre ce matin, si je l’écoute me parler, je comprends que malgré toute cette tempête qui me traverse, se trouve toujours en moi la force de dire je suis désolée, pardonne-moi, je sais, je t’aime.
Et je suis là.