Je viens de terminer cinq jours intenses et magnifiques de plongée dans la pratique ancestrale du Temazcal. J’ai peu de mots pour décrire la puissance et la beauté de ce que j’ai vécu. J’ai voyagé dans le temps, vers des mémoires que j’avais oubliées. Vers un savoir ancien, pourtant si ancré en moi. Je suis retournée dans le ventre de la Terre. J’ai entendu son cœur et j’ai laissé faire. J’ai accueilli le silence, la chaleur, la douleur, la peur. J’ai purifié, nettoyé, transformé. J’ai pleuré.

Et là dans le noir, j’ai écouté battre mon cœur. Et j’ai chanté. Des chants d’un autre temps que j’avais l’impression de connaître. J’ai chanté pour la guérison. J’ai chanté pour l’amour. J’ai chanté pour la paix et pour la liberté. J’ai chanté pour toutes les générations qui m’ont amenée jusque ici et pour toutes celles à venir, que je porte dans mon ventre. Chaque mot, chaque geste, chaque souffle, chaque regard furent une prière. Une prière pour la conscience d’un monde plus grand.
Puis je suis retournée dans le ventre de ma mère et pour la première fois je me suis sentie en sécurité. J’ai rencontré mes ancêtres. J’ai nettoyé des mémoires. J’ai honoré mes lignées. J’ai laissé mourir. Et je me suis sentie renaître.

Je ne cherche pas à comprendre ce qu’il s’est passé. Car il y a toujours une voix au fond de moi qui me rappelle que ce que je vis est la guérison que mon âme est venue chercher.

Ce que je ressens aujourd’hui c’est surtout de la gratitude pour ces hommes et ces femmes au cœur pur qui transmettent et perdurent leurs secrets malgré tout ce que leurs peuples ont enduré.

Aho mes frères.
Heiya mes sœurs.
Ometeotl.

Dans les jours à venir je serai en immersion avec des femmes curanderas. Des doulas et des sages femmes qui ont bien voulu me rencontrer et me transmettre leurs savoirs ancestraux.

Je remercie chaque jour mes anges d’avoir semé tous les petits cailloux précieux qui m’ont guidée jusque là.