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Pour me retrouver. Réapprendre à être là. A être présente. A être vivante. A laisser à nouveau l’élan de la vie me toucher.

Me couper du monde pour écouter la vérité, celle que dans ce rythme je n’arrivais plus à entendre. Pour entrer plus profondément dans ces enseignements que mon âme, dans cette incarnation, est venue retrouver. Me souvenir. De tout ce qu’un jour j’ai déjà su mais que la folie de ce monde m’a fait oublier.

Aujourd’hui je suis rentrée et je me demande quoi faire de tout ça. De la beauté que j’ai vue, de la magie que j’ai sentie, des certitudes que j’ai retrouvées, de l’espoir immense, de l’amour aussi, accessible à chaque instant, si seulement je parviens à le laisser m’atteindre.

Poser des mots ou bien me taire.
Transmettre ou bien garder tout ça secret.
Je me demande quoi faire de tout ce sacré.

Laisser se dilater l’expérience. La laisser prendre plus de place. Chaque jour prier pour ne pas oublier. Pour ne pas me laisser prendre. Emprisonner par ces doutes, ces attentes, ces incertitudes, ces peurs. Par ce monde qui va trop vite et qui m’empêche d’écouter. Qui en un clique semble pouvoir tout faire s’envoler.

Comment retrouver le bruit, les écrans, le béton après avoir vécu tout ça.
Ce que j’ai découvert, ce que j’ai vu, ce que j’ai entendu ne peut qu’être vrai. Ne peut être dit. Ne peut être raconté.
Mais ce que je peux partager, c’est celle qu’au fil de ces expériences je deviens. C’est l’énergie de ces rencontres, la vibration de cette nature, de ces médecines, de ces forêts, des tribus dont les chants m’ont réappris peu à peu à prier, à demander, à remercier et à aimer.

Alors c’est nourrie et grandie, fragile et nue aussi, que je vous retrouverai ce jeudi pour unir nos prières, former ce grand cercle de lumière que nous sommes, élever nos consciences, étendre nos utérus à l’infini, nettoyer nos coeurs, nous couper de tout ce qui n’est pas essentiel. Pour entendre peut-être ce que la vie, à chaque instant, nous murmure.

Parce que la vie nous parle. Chaque fois que nous tombons, chaque fois que nous perdons. Elle est dans chaque rupture, chaque coup dur, chaque faille, chaque brisure. Et il n’y a rien que nous ne puissions changer si ce n’est notre façon de l’écouter.