Partages

Pour l’amour

4 mois sont passés.
67 femmes sont venues me rencontrer.
4 retraites, 4 cercles, 4 voyages dans les profondeurs de nos cœurs et dans l’infini.

La puissance de l’océan, la médecine de la rivière, le sacré de la Terre, l’esprit du Feu et de la nature qui nous ont gardées avec tant de force et d’humilité.
Une traversée dans les eaux profondes.
Un voyage dans les sous-terrains de nos psychés.
Retenir notre souffle, entendre nos cœurs battre tels les tambours qui chantent malgré la nuit qui s’annonce.
Savoir au fond de soi qu’il y aura un avant et un après.
Ce fut un combat parfois, le plus grand qu’il me semble avoir mené.
Un surpassement de moi-même, de mon corps et de ma foi.
Celle qui est immense mais qui me demande de tout lâcher. Déposer la peur à mes pieds, arracher le doute de mon ventre, taire le jugement que je me fais.
Ne pas comprendre tout à fait pourquoi je me suis à cette place, pourquoi tout donner pour vous accompagner.
Au prix de mon temps, de mon espace, de ma fatigue, de mon intimité.
Au prix de ce voyage au fond de moi duquel je ne reviendrai jamais.
Et puis auprès de vous, le réaliser.
Comprendre qu’avant tout c’est pour moi que je suis là.
Me guérir de moi-même, accepter le passé, retrouver le chemin de mon cœur. Celui que j’ai laissé trop tôt lorsque aimer est devenu un fardeau trop lourd à porter.
Avoir pris cette voie sans vraiment savoir pourquoi puis aujourd’hui me retourner, une photo d’elle sur mon autel, et comprendre que c’est pour ma mère que je suis là.
Parce que de mon amour pour elle découlera mon amour pour chaque chose dans ce monde.
Et ce matin il me semble qu’il n’y a qu’un seul chemin pour moi.
Et que ce n’est pas tant mon féminin que je suis revenue chercher.
C’est l’amour, juste l’amour.

À mes sœurs.
À celles qui me font le cadeau de leur confiance et de leur présence inconditionnelles, celles qui me challengent et me font grandir, celles qui m’apprennent le courage et la force de résilience, celles qui me donnent le temps d’un chant ou d’un partage un goût d’espoir inoubliable. A chacune de vous, qui que vous soyez, qui ouvrez mon cœur un peu plus et qui me ramenez au pied de mon humanité.