Souveraineté
Hier j’ai lu le post sur l’arrogance d’appartenir de ma chère Cécile Doherty-Bigara et puis de celui de ma sœur Eugénie Poirot sur la peur de se montrer. L’envie de se cacher. Et tout ça a beaucoup résonné. J’ai souvent eu peur de prendre ma place. De prendre trop de place. J’ai souvent eu tendance à me faire toute petite pour ne pas déranger. Comme si me montrer me mettait en danger. Il y a Zoé qui parle avec une voix douce presque inaudible pour ne pas qu’on l’entende. Celle qui n’ose pas dire non, exprimer ses besoins ou porter sa vérité. Et puis il y a une autre Zoé qui elle ne se laisse pas dépasser par ses voix dans la tête et qui ose. Comme si à cet endroit l’appel du cœur était bien plus grand que les peurs. Et qu’il n’y avait plus d’espace pour ne pas l’écouter.
Parfois je doute encore de ma place. De ma légitimité. De ce que j’ai réellement à apporter. Cela me demande tant de courage de mettre au monde ce que je suis. De faire porter ma voix. De suivre cet appel que pendant trop longtemps je n’ai pas voulu écouter mais qui aujourd’hui hurle.
J’ai envie de me dire que je n’ai pas besoin d’être une experte. Que je n’ai pas besoin de tout connaître. J’ai juste besoin d’écouter mon cœur d’humaine et de me laisser toucher. D’accepter d’être vue dans tout ce que je suis. Ce qui est petit, fragile et blessé et ce qui est grand et puissant aussi. J’ai juste besoin de vouloir bien faire. Et d’être au service de ce qui me dépasse et se manifeste à travers moi. Je n’ai pas besoin d’être parfaite. Juste de m’aimer encore plus quand je fais des erreurs. Je n’ai pas besoin d’être quelqu’un d’autre pour mériter. Juste d’accepter mes faiblesses et d’apprendre à les aimer. Je n’ai plus besoin de me taire, de me faire petite, d’agir pour faire plaisir. J’ai juste besoin de me rappeler de ma souveraineté.