Il y a presque deux ans.
Il est venu à moi.
Alors que je terminai une initiation qui marquait un nouveau tournant dans ma vie. Dans un voyage dans l’autre dimension. Il m’a été donné par les esprits. Je l’ai reçu. Mais je ne l’ai pas compris. Je ne l’ai pas aimé tout de suite. Je le voulais différent je crois. Plus doux. Plus rond. Plus enveloppant.

Alors pendant un an je l’ai laissé de côté. Puis pendant un temps je l’ai oublié.
Les mois qui ont suivi, j’ai commencé à perdre mon énergie. J’ai vu ma flamme s’éteindre. J’ai perdu mon envie. Je suis rentrée dans un tourbillon noir. Je n’ai pas tout de suite su ce que c’était ni comment en sortir. Alors je suis restée là et j’ai écouté ce que la nuit avait à me dire.

Jusqu’à ce jour. Cette nuit. Assise en cercle dans le noir avec ces femmes que je ne connaissais pas. Ma première nuit au Mexique il y a neuf mois. Nous n’avons pas dormi. Elles ont prié. Elles ont chanté toute la nuit. Moi je me suis demandée ce que je faisais là. Comment j’allais faire. Comment j’allais tenir. Trouver la force de recevoir ces enseignements que j’étais venue chercher.

Cette nuit-là, en cérémonie, alors que je touchais mon plus grand désespoir, j’ai posé le front à terre et j’ai laissé couler toutes les larmes que j’avais gardé. Et puis j’ai prié. J’ai prié pour trouver la porte de sortie. Pour apercevoir la faille qui laisserait à nouveau entrer la lumière. Et dans ce moment de totale vulnérabilté. Où je lâchais mes armes. Où je soufflais à la mort de me prendre si elle le voulait. Où je m’en suis remise corps et âme. Elle est revenue. Dans un halo de lumière. Elle est apparue. Avec une grâce infinie. Une force qui soulève de terre. Comme une flèche qui sort du fond, qui sort de l’ombre, qui sort de la nuit. Dans une pluie d’étoiles. Pour retrouver la lumière.

Cette flèche, c’est ce courage et cette force immense qui malgré les moments de faiblesse, les coups durs et les ombres difficiles à accepter ne m’ont jamais quittée.

Ce nom. Ces quatre lettres. Allait tant m’apprendre sur qui je suis. Celle que je n’ose pas encore être, incarner, montrer ou inviter dans ma vie.

Un an jour pour jour que les esprits me l’avait attribuée. Ils revenaient aujourd’hui pour me donner une nouvelle chance. Celle de renaître à moi-même sous ce nouveau nom et d’enfin mettre au monde ma puissance.