C’est la deuxième fois que j’emmène des femmes en pèlerinage au creux de leur utérus,
lors de l’initiation ’Womb Priestess’. C’est la deuxième fois que je me sens portée par quelque chose que je n’avais jamais touché. Que je ne pourrais jamais nommer. Qui me dépasse, mon corps et mon âme. Qui va au delà de tout ce que je pouvais imaginer et en même temps qui est ce que j’ai toujours connu, toujours attendu, ce en quoi j’ai toujours cru, longtemps sans le savoir.
Je marche dans le labyrinthe de l’utérus depuis 7 ans. Et chaque fois que j’arrive au centre, je me rapproche un peu plus de mon essence, de ma fréquence source. Revenir au même endroit, encore et encore, chaque fois comme pour la première fois. A ce point de lumière originelle, au centre du centre, la graine du divin déposée en moi, qui ne peut être touchée, que rien ni personne ne peut altérer. Et cela est si fragile.
De l’autre côté, la peur du monde qui dérive, l’ombre qui revient et s’abat, le cœur qui serre et fait si mal. L’impuissance dans laquelle je m’abandonne et retrouve le divin.
Et puis ces moments comme ces derniers jours, où il n’y a eu rien d’autre que la prière. La prière sans ne rien attendre en retour. La prière comme une offrande à la Lumière.
La prière en silence, immobile, le souffle coupé. La prière de tout le corps emporté par la spirale. La prière la tête à terre, le corps mouillé, dans le ventre de la Mère. La prière dans les mains de chacune de ces femmes. La prière qui semble être aujourd’hui la seule voie possible.
Et nous n’avons pas eu besoin de parler. Il n’y a pas eu de mots à dire. Juste des larmes de reconnaissance. Des larmes qui ouvrent nos coupes et nos cœurs. Pour nous laisser traverser. Là où nos histoires et le temps qui est passé avaient laissé des traces. Une fissure pour laisser entrer la lumière, comme une main tendue du divin. Et de son amour.
Bénis soient nos chemins de retour.
Initiation ‘Womb Priestess’ ~ novembre 2024