Maternité

C’est le milieu de la nuit et je me suis levée pour écrire ces mots.

𝑃𝑎𝑟𝑡 𝐼𝐼

Oui je remets en doute ma façon de faire quand on me fait des commentaires même si au fond de moi je sais que mes choix sont justes et je me laisse encore penser que je vais mal faire et que je vais rater.
Hier j’ai conduit et elle s’est mise à pleurer, je n’ai pas pu m’arrêter tout de suite pour la prendre dans mes bras et une fois arrivées à la maison j’ai pleuré toute les larmes de mon corps parce que j’ai cru avoir mal fait.
Oui je suis ce genre de maman qui s’inquiète. Je me suis inquiétée toute ma grossesse, tout mon accouchement et maintenant qu’elle va bien, j’ai des flashs d’elle qui tombe ou qui se brûle.
Je vérifie 10 fois par jour qu’elle est chaude (vivante) qu’elle respire bien.
Oui c’est éprouvant. Oui c’est difficile. Je suis fatiguée mais je me suis levée en plein milieu de mon cycle de sommeil pour vous dire aussi que ce n’est pas si difficile que ça. Oui c’est difficile. Mais ça l’est beaucoup moins que ce que j’avais imaginé. Je veux dire que ma connexion à elle est facile et belle, que la plupart du temps je suis mon instinct et que ça fonctionne, que finalement je traverse et ça le fait. Qu’après avoir accouché, de toutes façons, je peux tout surmonter. Que l’amour qui est là efface tout le reste. Son odeur. Ses petits bruits. Ces nuits entières à la coller. Son regard et sa petite main qui se ballade quand elle boit mon lait. Soit je deviens folle et j’ai déjà oublié ce que j’ai écrit (ce qui est tout à fait possible) parce que j’oublie tout de toutes façons. Soit je me suis levée en plein milieu de la nuit pour vous dire que la maternité, en fait, telle que je l’expérimente jusqu’à présent, ce n’est pas si difficile que ça. Je dors parfois 12h par nuit (merci le cododo), elle va bien, pleure rarement et nous sourit tout le temps (c’est que je dois pas si mal faire finalement). J’ai l’impression qu’on s’en sort. Qu’on est de “bons parents”. Enfin je veux dire des parents humains qui font des erreurs, se disputent et s’ajustent.
Alors oui c’est difficile, je ne reconnais pas ma vie et je doute de tout. Mais je me suis levée en plein milieu de la nuit surtout surtout pour vous dire que je donnerais TOUT pour arrêter le temps.