Partages

Gardiennes du monde, de l’océan et du vivant

Je viens de terminer une retraite entre femmes. Et en fermant notre cercle hier, j’ai senti combien ce que nous avions vécu appartenait à quelque chose de bien plus vaste, bien plus grand que nous.

Lorsqu’une femme guérit son utérus, c’est tout son monde qui guérit. Sa famille, sa communauté et ses racines. Lorsqu’une femme traverse ses émotions et nettoie ses eaux, ce sont les océans et les rivières qui se restaurent aussi. Lorsqu’une femme apprend à nouveau à faire confiance au feu, à ne plus en avoir peur et à le protéger, c’est la mémoire de toutes celles qui ont été brûlées qu’elles libèrent. Nous étions 18 et pourtant j’eus l’impression que nous étions des milliers. Des milliers de femmes. Des femmes d’antan. Des femmes d’aujourd’hui qui marchent et se relèvent. Des femmes de demain. Ces enfants de la Terre qui grâce à nous, grâce à nos courages de regarder ce qui a été blessé pourront s’incarner dans la lumière. Peut-être n’auront-elles pas à le faire si nous le faisons. Ceci est ma plus grande prière.

Je prends la mesure de l’ampleur et de la grandeur de ce que nous offrons lorsque nous guérissons, lorsque nous laissons à nouveau l’amour se frayer un chemin, là où il y a eu de la douleur. Ce ne sont pas que nos larmes que nous avons versées. Ce ne sont pas que nos voix que nous avons libérées. Ce ne sont pas que nos yonis que nous avons rebranchées. C’est un champs puissant que nous avons ouvert. Un champs infini qui traverse les âges, traverse les frontières, traverse les galaxies pour qu’à nouveau nous soyons cette race humaine connectée à l’Esprit et à la Vie.

Le voile se lève aujourd’hui. Et pour la première fois je crois que j’entends. Le vent nous apporter ce dont nous avions besoin. Le feu nous crier qu’aujourd’hui nous sommes des femmes en sécurité. La Terre nous remercier d’avoir retrouver notre chemin vers elle. Et les eaux… Les eaux nous dire de continuer de chanter.

À mes sœurs et à leurs chants.
Au Grand Esprit.
À nos ancêtres.
À l’océan.
À la Terre.
À l’amour.
Et à la vie.

𝑅𝑒𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡𝑒 𝐺𝑎𝑟𝑑𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑇𝑒𝑟𝑟𝑒, 𝑃𝑜𝑟𝑡𝑢𝑔𝑎𝑙