Tout donner.
Mais aussi tout recevoir.
Je vois nos peaux glacées.
Nos peaux collées.
Nos peaux ensemble.
Partager cette longue traversée.
Ce voyage dans le noir.
Descendre sans savoir si un jour nous pourrons remonter.
S’accrocher.
À cette lueur, à cet espoir.
À ce sourire depuis le cœur.
À cet espace derrière le regard.
Celui qui dit tout.
Montre tout.
Avoue le plus sombre mais le plus vrai.
Nos mains serrées.
Nos cœurs fermés.
Et cette brèche qui soudain vient tout rallumer.
Poser de la lumière sur l’ombre.
Revenir de l’obscurité.
Chanter le feu.
Battre le tambour.
Grelotter dans l’eau gelée.
Tout accueillir.
Tout ressentir.
Tout traverser.
Je crie, tu cries, nous crions.
Et puis toucher l’infinité.
Nos peaux nues.
Nos corps dévoilés.
À la lueur de la bougie ou sous la voûte des arbres.
Répondre à l’appel.
Nos voix qui viennent toucher le ciel.
Il y a de ces voyages desquels on ne revient jamais.
Cette retraite fut l’une des plus fortes et des plus belles.
Alors merci à vous mes sœurs pour le courage, pour la bravoure, pour la beauté.
Et de m’avoir permis d’apprendre encore un peu plus à aimer à vos côtés.