À toi, mon ancêtre
Mère des Eaux. Ventre du monde. Sang de la Terre. Tu es notre première grand-mère.
Avant toute vie sur terre, il y avait toi. Tu es celle à travers laquelle nous recevons la sagesse venue d’ailleurs, les codes magiques du début de la création. Quand tout n’était que poussière.
Je t’ai regardée des heures et j’ai appris de toi. Je t’ai écoutée. J’ai entendu ta voix. Me dire qu’en prenant soin de toi, je prenais soin de moi et je prenais soin d’elles, des eaux qui m’ont portée et qui porte mon bébé.
Lorsque je t’offre ces fleurs c’est devant tous les ventres du monde que je m’incline. Nos eaux matricielles reliées aux tiennes.
Pour toi nous réapprenons à prier, à chanter depuis nos utérus guéris et éveillés, à changer de forme comme tu le fais, à oublier à chaque instant qui nous sommes pour nous transformer.
À toutes les formes que tu prends.
A tes cours, tes ruisseaux, tes mers et tes rivières.
A nos prières et à nos chants.
Et à toutes nos fleurs qui se rejoignent quelque part dans l’océan.