Ce matin je me réveille et je réalise que depuis quelques jours un grand calme m’habite. Un sentiment que je n’avais pas ressenti depuis longtemps et qu’une partie de moi n’osait pas accueillir. Comme si enfin la tempête contre laquelle je luttais s’était calmée.

La fatigue est toujours là mais je m’assois avec elle. L’incertitude des mois à venir aussi mais soudain je lui souris. La colère brûle encore dans mon ventre mais cette fois le feu danse avec moi.

En fait rien n’a changé. Et pourtant tout me semble différent. Quelque chose s’est fondu à l’intérieur. La corde que je tirais si fort a lâché. Je respire enfin dans cette fissure qui me faisait mal. Et j’y vois un peu de lumière passer. La peur se dilate. La douleur s’efface. Finalement sans que je n’essaie plus de résoudre ou de réparer.

Être présente au processus qui me traverse. Ne pas essayer de comprendre, de transformer, de guérir, d’espérer autre chose. Ne pas me résigner non plus. Juste trouver cet endroit où je peux accepter. Où l’expérience se dépose doucement et s’intègre à l’intérieur de moi. Pour faire partie de ce que je deviendrai. Admettre que mes prières n’aient pas encore été entendues. Et être ok avec cela. Laisser mon chemin prendre une nouvelle couleur. Même si ce n’est pas ce que j’avais imaginé.

Entrevoir la joie. Croire en la douceur. S’approcher de la légèreté.
Et être prête à recevoir ce qui est déjà là.